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Souvenirs d’un briquetier

22 Juin 2008 , Rédigé par CQSE Publié dans #Histoire de Salzinnes

Par Germain Kelner
 

Extrait de Pays de Namur

 

Alex LEROY a connu la vie de briquetier. Tout gamin, comme beaucoup d’autres, il n’aimait pas l’école. Son père lui a dit  un jour : « Puisque tu ne veux pas aller à l’école, tu iras « aux briques ». « Tu verras alors ce que c’est de travailler ! »

Pays de Namur : Quelles étaient les heures de travail à la briqueterie ?

Alex LEROY : Le frère de ma mère travaillant à la briqueterie, passait sous ma fenêtre à 4h30 du matin et sifflait pour me réveiller. Le travail commençait à 5h avec une petite interruption à 8h pour le déjeuner et à 12h pour le dîner. La fin de la journée se situait à 18h00

P.N. : Comment se répartissait le travail ?

A.L. : Les ouvriers travaillaient en équipes, comprenant généralement un mouleur, deux porteurs et un chargeur. La production était payée « à la pièce » par unité de 1.000 briques. Les salaires ont évolué au cours des années, mais la référence suivante peut servir de base de calcul : unité de 1.000 briques = 40 fr. répartis comme suit : mouleur : 15 fr., Chargeur : 15fr. et deux porteurs à 5 fr. chacun.

P.N. : Possédiez-vous des machines ?

A.L. : Les seules machines que possédaient certaines équipes étaient les broyeuses de terre (voir illustration). Notre équipe n’en  possédait pas, si bien que nous devions « battre » la terre avec nos pieds tout au long de la journée. C’était très pénible de patauger toute la journée dans cette boue. Certains ouvriers possédaient des sandales en cordes et dessus en toile.

P.N. : Habitiez-vous près des briqueteries ?

A.L. : Généralement, oui. A cette époque, l’habitat de Salzinnes était répartit entre ouvriers qui habitaient les hauteurs et la bourgeoisie dans les grandes artères telles que l’Avenue Reine Astrid, l’Avenue Cardinal Mercier et la Rue Patenier.

P.N. : Avez-vous travaillé longtemps, « aux briques » ?

A.L. : Après un an, j’ai abandonné. Le travail était trop dur pour un adolescent mais, malgré tout, je garde un très bon souvenir de cette époque.

A ce moment, Alex LEROY laisse apparaître un signe de nostalgie pour ce qu’il appelle malgré tout LE BON TEMPS.

 

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